samedi 3 novembre 2012

De reflets en images





 Comme une souris je me glisse entre les deux vérités, dehors ou dedans, quel reflet est l'exacte réalité, des deux côtés du miroir.




vendredi 2 novembre 2012

D'images en reflets.




J'ai toujours tant aimé "Alice aux pays des Merveilles" souhaitant sauter de la réalité aux rêves, à travers miroirs, vitres ou toute surface d'eaux qui pouvaient laisser de la place à autre chose, un autre monde.

Chez moi, mes rêves sont réalisés, parfois, la nature rentre dans la maison et la maison se reflète presque dehors...




Ma fascination depuis ma toute petite enfance  pour les reflets, les miroirs, et tout ce qui semble être , mais n'est pas toujours si tangible me parait enchantement,  j'ai si peur des faux semblants et m'enchante tant des vérités ainsi révélées, la vie et la mort, la réalité et l'irréel sont étroitement mêlés, tout est ainsi possible, enfin tout semble m'être.




Les portes semblent parfois être rideau entre deux mondes, je ne sais où j'ai lu que l'image que l'in se fait  de sa maison reflète l'idée de la vie, parfois notre esprit la sublime, d'autre fois elle se retrouve foulée au sol.





Notre monde est fait de faux semblant et nous nous heurtons  parfois, comme les oiseaux à des paradis qui nous paraissent accessibles et mais qui ne sont que mirages.




Je m'imagine souvent comme "invitée" chez moi, enfin pas si invitée que cela, ayant envie de rentrer dans ma maison mais me heurtant aux portes de leur réalité, je sais depuis que tout enfant je n'ai jamais décidé si la vie que l'on mène est plus vraie que les rêves que l'on vit.

jeudi 1 novembre 2012

Faire monter la mayonnaise.



Lorsque j'ai acheté la maison qui nous a choisi, les anciens propriétaires  nous laissaient des meubles et tout un "fond de maison" . Je fus d'abord submergée par ces objets, souvent  j'en ignorais les usages, je ne pourrais en faire une liste de cet héritage  sans que cela soit un incomplet inventaire à la Prévert: Quatre lits bateaux, leurs matelas et dessus de lit blanc au crochet,  trois ou quatre tables de ferme, certaines très anciennes peut être datant du XVIII d'autres plus récentes........ Deux mortiers et leurs pilons.....


Je ne me suis jamais servie de mortier,  déposés sur des rebords de fenêtre de la salle à manger  pour leur aspect déco, jamais je n'aurais imaginé qu'ils redeviennent pour moi, objets utilitaires, ustensiles de cuisine.

Il y a peu, j'avais envie de faire de l'aïoli, mon huitième de  sang provençal hurlait l'urgence. je n'avais jamais fait de "vrai aïoli", mais tentée par l'essai je suis allée chercher le petit mortier, l'ai lavé, ai essayé d'écraser deux belles gousses d'ail, avec un succès mitigé, puis ai monté une mayonnaise sur l'a peu près purée obtenue. La flemme seule dictait ma conduite, pas envie de laver trop d'instruments. A ma grande surprise la mayonnaise s'est montée très rapidement et sans aucune difficulté!

Je monte souvent les mayonnaises dans un bol, à la main afin d'éviter le bruit du mixer, je fus épatée par la réussite et de la texture de la mayonnaise obtenue si facilement dans ce bol en bois. Aujourd'hui, j'ai renouvelé mon expérience, mayonnaise sans mixer, dans le mortier qui est passé  ensuite  directement à table. 

LHom et mes gars ont testé et approuvé. Essai transformé,  j'ai fait une place pour ce mortier sur mon garde manger, il  trône dorénavant  comme ustensile utile.

mayonnaise:
un jaune d'oeuf+ moutarde forte+ cuillère à café d'eau qui assure la prise+ un peu de sel, mélanger au pilon, très vite ajouter un peu d'huile,  vous verrez cela monte tout de suite, en tournant le pilon dans le mortier, continuer jusqu'à la quantité souhaitée.

jeudi 25 octobre 2012

Trompettes d'abondance!

                                                         Trompette de la mort

Cet automne , la nature est généreuse, les champignons abondent. Nous nous régalons  encore de carpaccio de cèpes  et de  poêlées mélangées de tous nos surplus de champignons ramassés dès que nous allons nous promener dans les bois.

Chez nous il y a, normalement,  peu de trompettes des morts, j'ai l'impression d'ailleurs qu'ici personne ne les ramasse,   cette année deux paniers similaires à celui ci ont été rapportés puis mis à sécher.


                                                    Le même panier, quelques jours plus tard, après séchage.

C'est la fin de la saison, et traditionnellement je ramasse des girelles grises, chanterelles en tube,  autres trompettes d'abondance qui sont toujours abondantes, aussi peu difficiles à ramasser que les myrtilles, elles poussent souvent dans la mousse au pied des myrtilliers ayant perdus leurs feuilles. 

La récolte met à mal dos et genoux, en rentrant on les met à sécher eux aussi dans la chaufferie, ils seront stockés ensuite  dans un gros pot en grès et serviront tout l'hiver à agrémenter farces de pâtés ou volailles, voire avec blanquette et fourrées dans des gratins dauphinois.

La chaufferie embaume en ce moment, je n'oserai y mettre du linge à sécher, l'odeur y est trop prégnante.





La récolte des girelles grises sonne souvent la fin de la saison, si les gelées ne sont pas trop fortes, il peut y en avoir encore tard en saison, nos prochaines promenades en forêt seront pour aller cueillir de quoi agrémenter les décors de Noël.




                                                  Séchage des champignons.


Mon mari serait incapable de vivre en ville, incapable de vivre sans bois et très malheureux que ces bois soient dépourvus en automne.





mercredi 24 octobre 2012

Ombres et lumières.

  
                                       Canard Daum, E bay (35 euros)

Ma fascination pour le cristal date, de .... très longtemps, il fut pour presque aussi longtemps refroidi, lorsque un vase de tulipes, enfin, un vase en cristal magnifique sublimé par des tulipes, fut renversé et cassé par le vent, j'avais malencontreusement laissé la porte fenêtre ouverte, un jour de grand vent.


J'ai reporté mon affection sur l'argenterie, ça brille aussi, j'avoue, je suis primaire, j’adore les trucs qui brillent, mais  sans pour cela, en faire un objet de "faire part social de bcbg" , mon père en aurait été  meurtri et si j'aime et adopte des goûts et us de bourgeois voire d'aristo, c'est simplement car j'aime! Comme une petite fille adore le rose Barbie, vous voyez?



  On dit tout? guerriers africains achetés 10 euros, aux puces, cendrier je crois, à peu près 30 euros (e bay)

Chez moi, les ombres sont battues par la lumière, lumière jamais entravée par des rideaux, lumière  renvoyée par les miroirs, les cristaux...

J'adore le cristal depuis toujours, petite,  ma soeur aînée m'avait surnommée la "Princesse aux petits pois" car je détestais vivre dans un environnement  qui choquait mon sentiment de tranquillité esthétique, nous partagions la même chambre!





J'aime trop les jolies choses, peut être, elles me sont, cependant, vraiment, béquilles, pour vivre j'ai besoin de beauté.


J'ai tellement besoin d'ordre, d'harmonie et de lumière, pour compenser, mes angoisses, mes peurs....





Lorsque le soir, j'ôte bracelet, montre et bague, dans ce cendrier, je me sens, comblée, stupidité de l'avidité de l'âme humaine,  mais aussi réassurance,  réassurance merveilleuse, je n'ai jamais consacré de sommes folles à mes acquisitions!

Seuls les villageois africains ont été acheté sur un vide grenier, 10 euros, le reste a été acquis sur e bay (j'suis pas payée!), 35 euros les cendriers et vide poche,  45 pour la bonbonnière!



En période de crise, ce message peut être une gifle, mais aussi une autre porte, mon dernier vide poche a été payé 35 euros, je me souviens de mon hésitation,  je ne le regrette pas, nos choix sont étranges, souvent, mais ré assurant, pour moi, à, chacun ses choix et réassurances!






vendredi 12 octobre 2012

Le temps du pardon.



Lorsque nous avions acheté cette petite table, nous n'avions pas vu cette croix, creusée, gravée dans le bois dur, simple et forte. Lorsque je l'ai découverte,  des années après, j'en fus émue, et depuis dès que je m'approche de cette table je me demande comment je n'ai pu la voir pendant si longtemps.


Verveine de Buenos Aires, dahlias, héliotropes, corête du Japon.

Durant tout l'été , j'ai louvoyé avec mon jardin, je me suis sentie trahie par ce que je pensais vraiment fiable, résultat de soins attentifs, mes plantes, mais surtout mes rosiers avaient toujours globalement été fidèles, cette année, beaucoup sont morts, la plus part ont été touchés  et aucun n'est redevenu aussi beau qu'avant.

J'ai fait moins de bouquets, naturellement et cela est peu grave mais me suis sentie un vraiment trahie alors que les fleurs sont pour  moi un élément essentiel de mes consolations, fierté, joie de la maison, symboles de joie, de  nature bonne et belle, si même la terre m'abandonne!

Cet automne je ne sais pas si je planterai d'autres rosiers, j'hésite, la déception fut vraiment immense. Il est évident que je suis consciente de ce dérisoire, mais ce dérisoire hante jardin et maison.


hydrangéas uniques, gauras, céanothe Versailles, G de Féligonde et rose mystère.

Je me souviens de mes quatre ans émerveillés devant un pré  parsemés de  grandes marguerites , ce jour là je crus arriver au paradis. depuis j'ai toujours été sensible à la douceur des fleurs.

Hortensias, hydrangéas unique, et deux roses.

Ces derniers bouquets sont des brassées déposées dans des vases, brassées cueillies dans ce qui reste encore fleuri dans le jardin. Le week end s'annonce pluvieux, faire entrer les couleurs de l'été , faire sourire sa maison alors que tout nous dit que l'hiver arrive est une petite revanche, revanche qui facilitera l'oubli puis le pardon viendra.

Peut être au printemps prochain?






dimanche 17 juin 2012

La vie en roses.

                                         Divin mélange d'églantine et  de Marie Jeanne

 Mes promenades du matin se font le plus souvent avec sécateurs, ciseaux et gants prêts à servir mais parfois aussi appareil photo afin de pouvoir partager .






Les rosiers peu à peu récupèrent le temps perdu,  parmi ceux qui repartent du pied certains fleurissent alors qu'ils sont encore touts petits.




                                                      Comte de Chambord 










Je m'étais promis  au sortir de l'hiver de ne plus planter de rosiers de passer à autre chose, d'introduire plus de diversité dans le jardin, mais si je sais planter un Chitalpa à l'automne, ma liste  qui se construit dans ma tête comporte encore beaucoup de roses.


                                                        Madame Alfred Carrère (ici plantée à l'ombre)






                                                         Pax et géranium Johnson 's blue







Les rosiers qui repartent du pied se mêlent encore plus avec les fleurs, comme ci dessous Plaisanterie qui se cache derrière uen campanule (Fleur de Pêcher)






Peu à peu j'essaie de diversifier les plaisirs des floraisons et certaines fleurs sont somptueuses, même si j'ai encore du mal à les acclimater dans mon jardin voire à les marier...




                                                   Pavot défleuri




D’ici quelques années, j'aurais un jardin de rêve, enfin si il ne fait pas trop froid, pas trop chaud, pas trop pluvieux ni trop sec, si encore, il n'y a pas d'attaque sauvage de rats taupier, ni de pucerons vengeurs, que les limaces aillent ailleurs, enfin dans un monde de rêve....



dimanche 10 juin 2012

Panser les plaies.

                                             Aujourd'hui, fontaine vue au travers d'un  arbre à papillon presque mort.




Peu à peu, j'arrive à retrouver du plaisir à mes tours dans le jardin, à peine arrivée hier soir j'ai jardiné, en ce moment j'enlève surtout les fleurs fanées des rhodos, désherbe vaguement les pieds des plantes et plantules qui manquent de lumière, mon mari ôte peu à peu les branches mortes voire les arbustes disparus, nous le faisons très progressivement car d'expérience certaines plantes peuvent encore démarrer. Le froid a fait des ravages considérables sur tout ce qui avait démarré trop tôt, même un althéa semble avoir perdu  les trois quart de ses branches, situées côté vent. 


En temps normal j'aurais remplacé immédiatement, mais je préfère cette année devant l'ampleur des pertes me donner le temps de la réflexion, je ne pourrais de toute façon pas suivre les arrosages de plantations tardives, si par hasard un été daigne survenir enfin.




Le sourire de mon rosier Sourire d'Orchidée me réconforte tant par sa générosité que par sa grâce.


                                                   Sourire d'Orchidée et à  sa droite Marie Jeanne






Parmi mes rosiers survivants beaucoup n'ont plus qu'une seule branche maîtresse, d'autre repartent simplement du pied, des lavatères arbustifs avait bizarrement démarré sans problème, l'un d'entre eux semble vouloir mourir  d'épuisement maintenant ses feuilles se flétrissent toutes, heureusement les vivaces sont au rendez vous.


                                                    Géranium  Johnson Blue et comte de Chambord


                                   Branche survivante de Rhapsody in Blue et Népéta











J'essaie de mélanger aussi les grimpants, en haut l'admirable rosier Madame Alfred Carrière mariée à un chèvrefeuille, en dessous New Dawn rejoint un jasmin.













L'intrus de la terrasse peut fleurir aujourd'hui, lorsque la dissonance criera je couperai ses boutons, simplement. 


L'espoir de ce grimpant planté à l'automne, Palais Royal, admiré dans le Berry chez une de mes belles soeurs. 

Winchester Cathédral

                                                                           Winchester Cathedral


Louis XIV aimait les jardins sans trop de fleurs, il affirmait: "Un jardin trop fleuri est comme une femme portant trop de bijoux."


Et parfois je le rejoins, en ce moment la vue de certains jardins me comblent d'horreur, le trop est l'ennemi du beau. Ne sachant cependant renoncer à l'agrément des fleurs, j'essaie de  garder en tête que les fleurs blanches ne heurtent jamais, ne fatiguent jamais.  La terrasse est fleurie de blanc,  avec des touches rosées et un intrus (dont je coupe les roses rouges lorsqu'elles me heurtent trop)


Winchester Cathedral est une obtention de David Austin, remarquable petit rosier jamais malade presque toujours en fleurs,  enfin selon les climats, je ne les traite strictement jamais, mais je ne sais pas comment il se comporte sur des sols calcaires et sous des climats chauds. Son parfum est légèrement citronné.




La fleur de ce rosier présente, chez moi, souvent des coquetteries roses, ce matin j'ai enlevé les roses fanées afin de stimuler des refloraisons plus rapides et plus importantes je me suis amusée à constater que cette année une proportion importante de roses affichent  leur parenté avec Mary Rose.










Je n'ai jamais acheté de rosiers chez Austin ceux là viennent de chez un horticulteur proche de chez moi, il les mène "à la dure" et je fais de même, un apport de fumier par an,  suppression des inflorescences fanées et un arrosage copieux par semaine s'il ne pleut pas, car ils sont proches de la maison et je les chouchoute quand même un peu plus afin de les faire  davantage fleurir.




Le cadeau de ma terrasse fleurie me fait un peu oublier la dureté de mes pertes cette année, chaque fois que je l’aperçois, je suis heureuse de m'être souvenue du principe si rigoureux mais finalement si vrai que la sobriété peut rivaliser avec le sublime, enfin à mon goût...

mercredi 30 mai 2012

Viburnum Plicatum Lanarth.





Mes jeunes avaient remarqué ce superbe arbuste aux allures japonisantes, me demandant son identité je la leur donnais, je riais car je savais parler latin!


Ma belle fille qui me connait bien me demanda alors:


-Il n'a pas de petit nom celui là?
-Hélas je ne lui en connais pas, si ce n'est qu'il fait partie de la grande famille des Viornes, comme le célèbre "Boule de neige" mais sans s'être  cependant rendu accessible par son nom, car en fait sa culture ne demande qu'une chose, l'acheter et le bien planter. 


                                                                 détail de la fleur


                                                  Boule de neige, sur fond de noisetier pourpre




                                                                          Sourire d'Orchidée


                                             Goldfinger




Camille photographiait ce que je lui demandais en faisant le tour du jardin avec moi, je lui ai demandé de prendre en photo  les quelques roses courageuses et précoces qui m'ont fait le cadeau de s'épanouir alors que je désespère encore devant les bois morts en attendant un miracle de plus en plus improbable. Les rosiers de la terrasse dont Weschinster Cathedral,  Iceberg, New Dawn, Marie Jeanne  ont bien mieux supporté cet hiver traître après s'être  montré si doux.











Les rhodos ont pleinement justifiés leurs dormance habituelle par leur éclat actuel, ils illuminent le jardin pendant trois si jolies semaines.




                                       Trésor caché  de fond de jardin.


D'autres s'imposent tout de suite dans le jardin.







J'ai longtemps regretté que mon épine rose soit, rose, elle eut pu être blanche, sa floraison sur le pourpre de l'érable me heurtait, cette année je lui suis reconnaissante d'être là, fidèle et sans complication.








Je ne quitte jamais mon jardin sans saluer Trévor, coucou Trévor (et aussi Keno et mon cèdre, et d'autres trucs aussi..)