mercredi 18 juin 2014

Palais Royal

« Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe. Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles. Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire… »  Le Petit Prince





Palais Royal est un rosier somptueux que j'avais admiré chez une de mes belles soeurs dans le Berry, nous l'avons admiré et soigné, changé de place, chez nous il a eu du mal à s'installer, mais cette année il semble se plaire dans cette place choisie avec soin, entre deux boules de buis.



Ce rosier me donne le même sentiment d'être privilégiée de pouvoir le comtempler que lorsque j'admire les roses de Pierre de Ronsard, on voit ce rosier partout, son succès est mérité, de si jolies roses ne peuvent que plaire. Pierre de Ronsard se bouture très facilement, un atout de plus pour les grands jardins.

                    Pierre de Ronsard, fleurs sur un pied issu d'une bouture.

Ci dessous, une bouture récente de  P de Ronsard, ce rosier supporte très mal les très- très grands froids qui durent, mais repart du pied, sans soin particulier. Ici, en Auvergne, on tente de lui trouver des places à l'abri.





Les lavandes papillon n'aiment pas non plus les grands froids, j'ai osé en planter quand même quelques pieds en situation très draînée.




Deux plantes compagnes des rosiers se plaisent énormément chez nous,  géraniums vivaces et lychnis coronaria (coquelourdes des jardins), les coquelourdes se multiplient seules, les géraniums se dédoublent.


samedi 14 juin 2014

Une auge en granit.



Il y avait dans le jardin, à notre arrivée, plusieurs auges en granit, vides. La plus grande d'entre-elles est restée là où elle était, sous le préau, elle sert de réserve pour le petit bois, trois autres auges ont été changées de place à l'occasion de passages de jeunes.

Je n'avais jamais fait pousser quoi que ce soit dans des contenants étanches et nous avons essayé plusieurs méthodes afin de pouvoir évacuer l'eau en trop, la plus efficace pour l'été est simplement de mettre une corde tressée pas trop serrée qui évacue l'eau en trop, mais l'hiver cela ne suffit pas du tout et année après année je perds tout ce que je plante, à l'exception du lierre.

A refaire, il faudrait peut être les mettre à l'abri, ainsi on peut doser l'humidité nécessaire à la pousse des plantes.

Nous avons opté pour d'autres solutions, les deux auges sur la terrasse sont garnies d'un lierre décoratif qui  reste présent l'hiver, et à présent, après de multiples essais infructueux, deux plants de géraniums blancs prospèrent, je les enlèverai lorsqu'ils auront gelé, aurais je courage de les mettre à hiverner quelque part, pas sûr..

L'auge ci dessus est traitée comme un minuscule "jardin d'eau" lorsque j'ai pris cette photo, un oiseau buvait perché sur le rebord. J'ai choisi des plantes qui resteront présentes l'hiver, une sorte de jonc et je ne sais plus quoi de rampant, doré qui devrait donner un peu de lumière. je refais le niveau d'eau si nécessaire ce qui est grandement plus facile que d'ôter le trop plein d'eau.


Chaque jardin à ses "cas difficiles", ces auges en étaient un pour nous,  c'est mon mari qui m'a suggéré cette solution, aussitôt adoptée, car simple à mettre en oeuvre.

mercredi 11 juin 2014

Rosamania.



Je voulais une terrasse tout en blanc,  très fleurie mais blanche pour éviter toute cacophonie et donner un air d'été même lorsqu'il ne fait pas beau. seule la glycine est mauve, je n'aime guère la glycine blanche alors que j'adore le lilas blanc, la logique n'intervient pas pour ces préférences.





                                    détail d'une rose Westchinster Cathédral, souvent tâchée de rose



                                                          New dawn                  


                                                                             Sourire d'Orchidée 
                                                                     Les noms des roses sont parfois, ridicules, non?








Le jardin pourrait plaire à Joséphine de Bauharnais qui fut la première dame de France à créer une roseraie à la Malmaison, en ce moment elle adorerait les nouveautés que les rosiéristes ont su apporter aux "roses anciennes", couleurs, formes, durée de floraison. Je suis résolument rosamaniaque.




Parfois je pense changer de maison, changer de région, jamais  je ne pourrais vivre dans une région qui n'aime pas les roses. Certaines de mes préférées ne me paraissaient pas pouvoir s'adapter chez nous,  ces deux dernières années avaient failli crever, ils se remettent pour certains d'entre eux, tel  les Pierre de Ronsard, qui cette année paraissent en pleine forme et du haut de leur presque mètre fleurissent généreusement.



 Cette année j'ai, contrairement à ce que j'ai dit, adopté trois nouveaux rosiers,  un "autre" Amadeus (Kordes) pour remplacer, au cas où,  l' Amadeus qui fut rabattu pour laisser les travaux passer, Amadeus 1er, repart de plus belle, Amadeus 2 est prêt à escalader la façade côté nord, un peu plus loin. Deux autre obtentions Kordes  sont entrées au jardin, Lion Rose et Pomponella.



                                      Vieux rosier en premier plan, non identifié.

Certains  sont de grands convalescents, comme Pénélope, une de mes roses fétiche, rosier qui a oublié qu'il était grimpant, petit grimpant, mais grimpant..


                                                            Pénélope



Mais il n'y en a pas que pour Kordes, ici, il y a de la place aussi pour Plaisanterie, adoptée pour son nom, je ne comprends même pas comment on est parfois si léger, mais ces petites roses, changent de couleur et sont simplement des bonbons acidulés.




La recherche de la rose bleue ne me motive pas plus que cela, cependant le charme de Pacific Dream ou Rhapsody In Blue dans ce coin du jardin un peu sombre est toujours un peu émouvant, ces rosiers sont aussi des survivants des deux derniers hivers.


                                                          Rhapsody In Blue

Lavander Lassie est un rosier que j'aime beaucoup, il est reparti du pied l'an dernier sans broncher, et toutes les boutures faites pas mon mari poussent à toute vitesse, rajouté à cela sa vigueur, son insensibilité aux maladies, ses floraisons presque continues, et la beauté de ses fleurs au doux parfum... Presque la perfection faite rose.


                                                           Lavander Lassie

Lorsque je me promène dans une roseraie, je n'arrive pas à réfréner mes coups de foudre, ils sont nombreux,  mille roses et probablement  encore bien plus m'enchantent, j'en ai adopté une toute petite partie et essaie de ne plus trop céder à ma rosamania.


mercredi 4 juin 2014

Des rhododendrons.


J'aime bien les rhododendrons, malgré leur nom, j'adore depuis toujours ces arbustes, leur port majestueux, leurs feuilles toujours là, même sous la neige ou les plus grands frimas, et leur générosité, un mois à présent que chez nous ils nous offrent un spectacle grandiose.





Ils ne sont pas tous synchronisés, ces deux vieux rhodos, sont différents, le plus clair fleurit avant l'autre,  car  il se situe plus à l'ombre peut être.




Mon mari à présent les bouture, les marcotte, ci dessus bouture qui a, environ, quatre ans. Lorsque je réfléchis à la place qu'il leur faut, je sais ne plus pouvoir, vraiment introduire d'autres rhodos chez moi, il pousse déjà neuf rhodos et trois azalées, de taille plus raisonnables, le seul rhodo "nain"  se camoufle en boule au pied d'un portillon, un peu comme un pied de buis, en moins compact cependant.


                                                                     Rhodo nain, 0.80cm adulte


Rentrant d'Afrique, je suis tombée amoureuse des rhododendrons dès que j'en ai vu, leur nom, si étrange, un peu heurtant, leur générosité sans faille, un peu de la luxériance des jardins perdus de mon enfance.





Juste avant la mort de mon frère ainé, j'avais 14 ans, un prêtre devant mes choix, m'écrivit:

"Si dans la beauté vous cherchez Dieu, votre recherche sera belle"

J'ai retrouvé ces mots bien plus tard, ce prètre me connaissait finalement bien, la recherche de l'absolu dans la beauté, beauté des friches, si spontanées et inégalables, beauté d'un coquelicot, beauté de la Création.




Mon mari bouture tout avec beaucoup de succès, ci dessus une bouture de rhodo, mais notre jardin ne peut plus contenir nos rêves, les rêves sur Terre  se heurtent toujours, à des murs, nos murs sont beaux, mais on aimerait aller au delà.

mardi 3 juin 2014

Mon premier mur végétalisé.


Depuis peu, mon mari et moi, tentons de végétaliser un vieux mur, au début,, un peu par hasard, puis volontairement, mais n'importe comment, à préseent on essaie de le structurer. L'art est difficile, enfin pour des gens pas doués, comme nous.



Trois valérianes blanches, plantées l'an dernier, s'imposent en ce moment, à refaire, je referai, j'ai déjà trouvé un autre mur où je vais implanter deux ou trois valérianes roses, qui coloniseront tout l'espace. J'aurais pu implanter des giroflées, il me faudrait peut être encore plus de murs...

Au commencement il y avait des joubarbes.




Il y a deux ans, on a profité des petits trous dans le mur pour y mettre de l'aubriette violette, l'an dernier on a élargi la palette, aubriette bleu ciel,  campanules des murs, joubarbes "différentes", un truc blanc dont j'ignore le nom, et  les petites fougères autochtones, parfois pour planter nos adoptées on a élargi des trous.  Le mur va ressembler très vite à du grand n'importe quoi, collectionnite aigüe. Je dois arrêter de planter, ou, trouver beaucoup d'autres murs.






L'aubriette s'est déjà abondemment ressemée, en dessous du plant mère, donc si on plante de l'aubriette, il faut la planter en haut du mur à coloniser, je ne le savais pas et ai déplacé certaines petites.




Mon petit érable vient d'avoir trois ans, et je suis très heureuse de le voir pousser, il est le fils de mon vieux érable japonais, rouge, j'aimerais réussir à le faire grandir, une première pour moi là aussi, planter un arbre qui mesure trois centimètres. Avoir un jardin me permet toujours de nouvelles expériences, vécues comme des mini-aventures





Un jardin cadeau.



Si je devais choisir entre une petite maison et un joli jardin et une grosse maison sans terrain, je n'hésiterai pas une seconde, un jardin, mieux, un jardin que je vois des fenêtres de ma maison. J'ai déjà habité des maisons dont les fenêtres donnaient sur des jardins qui n'étaient pas miens, la frustration de ne pouvoir jardiner, pas même enlever les roses défleuries était trop grande.

Notre maison est à peu près aménagée et le jardin peu à peu se meuble aussi. j'adore depuis toujours les carillons, nous avons craqué pour ceux vendus à l'abbaye de Valsaintes, la musicienne qui les confectionne leur donne leur si jolie  musicalité .




Mon mari a planté deux iris d'eau jaunes, dans une poubelle en fer blanc, comme cela même si on la voit, cela garde un côté sympa, il parait que les iris  vont touffer, on compte sur eux.

Le jardin devient enchanteur en ce moment, je guette chaque jour les rosiers et les rhodos. Les rosiers sont un monde avec tant de diversité,  de fleurs, de bois, de port, de feuilles. Certains ont un bois rouge,  il y en a qui sont de véritables hérissons d'épines, d'autres n'en ont pas.


                                                         Marguerite Hilling

Cette année je n'ai pas planté de rosiers,  mais j'ai une liste dans ma tête pour l'automne, heureusement, mon mari partage mon amour immodéré du jardin en général et des rosiers en particulier.


Alors que Sourire d'Orchidée est en pleine floraison New Dawn se fait attendre, quelques roses ça et là avant une explosion de fleurs.


                                         New Dawn dans du jasmin

Mon  mari contient les rosiers sauvages, mais les garde, ils se multiplient un peu partout, et servent de support parfois pour d'autres grimpants.



Dans une semaine, la terrasse sera enchanteresse, cela dure peu, une ou deux semaines, une explosion de roses, je n'aime pas m'absenter lorsque le jardin me fait ce cadeau somptueux.



Sur la  photo ci dessus, on voit Iceberg, aussi nommé Fée des neiges, en grimpant, on dit climbing. Ce rosier est une obtention, Kordes, il avait failli crever il y a deux ans,  suite au terrible printemps sibérien, il est reparti de rien, et en deux ans a déjà repris cette si belle ampleur. Je le planterai et le replanterai encore et encore. Il fleurit tout l'été, vraiment un rosier très sympathique.





La semaine prochaine,  j'essaierai d'emprisonner un peu de cette magie, afin de pouvoir la partager, simplement.