mercredi 4 juin 2014

Des rhododendrons.


J'aime bien les rhododendrons, malgré leur nom, j'adore depuis toujours ces arbustes, leur port majestueux, leurs feuilles toujours là, même sous la neige ou les plus grands frimas, et leur générosité, un mois à présent que chez nous ils nous offrent un spectacle grandiose.





Ils ne sont pas tous synchronisés, ces deux vieux rhodos, sont différents, le plus clair fleurit avant l'autre,  car  il se situe plus à l'ombre peut être.




Mon mari à présent les bouture, les marcotte, ci dessus bouture qui a, environ, quatre ans. Lorsque je réfléchis à la place qu'il leur faut, je sais ne plus pouvoir, vraiment introduire d'autres rhodos chez moi, il pousse déjà neuf rhodos et trois azalées, de taille plus raisonnables, le seul rhodo "nain"  se camoufle en boule au pied d'un portillon, un peu comme un pied de buis, en moins compact cependant.


                                                                     Rhodo nain, 0.80cm adulte


Rentrant d'Afrique, je suis tombée amoureuse des rhododendrons dès que j'en ai vu, leur nom, si étrange, un peu heurtant, leur générosité sans faille, un peu de la luxériance des jardins perdus de mon enfance.





Juste avant la mort de mon frère ainé, j'avais 14 ans, un prêtre devant mes choix, m'écrivit:

"Si dans la beauté vous cherchez Dieu, votre recherche sera belle"

J'ai retrouvé ces mots bien plus tard, ce prètre me connaissait finalement bien, la recherche de l'absolu dans la beauté, beauté des friches, si spontanées et inégalables, beauté d'un coquelicot, beauté de la Création.




Mon mari bouture tout avec beaucoup de succès, ci dessus une bouture de rhodo, mais notre jardin ne peut plus contenir nos rêves, les rêves sur Terre  se heurtent toujours, à des murs, nos murs sont beaux, mais on aimerait aller au delà.

2 commentaires:

  1. Que je vous raconte l'histoire de "mon" rhodo, une dame "âgée" mais pas tant que cela vivait en face de chez moi, son mari décédé nous venions d'arriver dans notre petite rue, nous avons appris à la connaitre et très vite à découvrir qu'elle vivait dans une détresse morale car pas d'enfant, pas de frère ou soeur, juste un beau frère qui ne venait qu'une fois ou deux par an.
    Maison dans un bazar et une saleté repoussante mais nous l'aimions notre Francette, elle passait régulièrement nous donner un morceau de pain, à nos voisins un rouleau de papier toilette, aux enfants du quartier une pièce...
    Très vite j'ai compris qu'elle était bi polaire et avait besoin d'un suivi, mis en place d'une tutrice (on ne sait qui a pris la décision) mais tutrice invisible.
    Quand elle a commençait à distribuer son argent à des inconnus j'ai contacté notre médecin qui l'a fait admettre en maison de retraite (elle faisait des "stages" en hopitaux quand on la sentait trop mal et là avec son traitement au retour tout allait bien).
    Bref elle est partie, la maison est restée vide deux bonnes années puis un jour nous avons appris qu'elle était en vente.
    Je suis allée quelques fois voir Francette à sa maison de retraite mais le personne a jugé que cela la déstabilisait beaucoup de chercher à savoir qui j'étais et ensuite de comprendre que c'était son "ex vie" qui lui revenait.
    J'ai donc arrêtée mais je voulais un souvenir de Francette et un soir après un apéro fort arrosé (nous sommes un peu comme une famille dans ma rue - 14 maisons à nous entendre parfaitement-) j'ai dit à quel point j'aurais aimé un souvenir et là un de mes voisins est parti dans le jardin de Francette et à littéralement arraché un vieux pied de rhodon....
    Je l'ai mis en pot pensant qu'il ne survivrait pas mais il a survécu, l'an passé (ça fait plus de six ans qu'il était en pot) j'ai tenté l'expérience de le mettre en terre et il tient, il est toujours aussi beau et fleuri toujours autant.
    C'est le rhodon de Francette et il a une histoire.

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  2. Beau témoignage, merci FAF. Je viens d'écrire l'article sur ma manie des roses, mon nom a buté sur le nom d'un rosier je ne m'en souviens plus, cela me reviendra, mais je l'ai rebaptisé du prénom de ma fille née la même année que lui, en 1985...

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