vendredi 12 octobre 2012

Le temps du pardon.



Lorsque nous avions acheté cette petite table, nous n'avions pas vu cette croix, creusée, gravée dans le bois dur, simple et forte. Lorsque je l'ai découverte,  des années après, j'en fus émue, et depuis dès que je m'approche de cette table je me demande comment je n'ai pu la voir pendant si longtemps.


Verveine de Buenos Aires, dahlias, héliotropes, corête du Japon.

Durant tout l'été , j'ai louvoyé avec mon jardin, je me suis sentie trahie par ce que je pensais vraiment fiable, résultat de soins attentifs, mes plantes, mais surtout mes rosiers avaient toujours globalement été fidèles, cette année, beaucoup sont morts, la plus part ont été touchés  et aucun n'est redevenu aussi beau qu'avant.

J'ai fait moins de bouquets, naturellement et cela est peu grave mais me suis sentie un vraiment trahie alors que les fleurs sont pour  moi un élément essentiel de mes consolations, fierté, joie de la maison, symboles de joie, de  nature bonne et belle, si même la terre m'abandonne!

Cet automne je ne sais pas si je planterai d'autres rosiers, j'hésite, la déception fut vraiment immense. Il est évident que je suis consciente de ce dérisoire, mais ce dérisoire hante jardin et maison.


hydrangéas uniques, gauras, céanothe Versailles, G de Féligonde et rose mystère.

Je me souviens de mes quatre ans émerveillés devant un pré  parsemés de  grandes marguerites , ce jour là je crus arriver au paradis. depuis j'ai toujours été sensible à la douceur des fleurs.

Hortensias, hydrangéas unique, et deux roses.

Ces derniers bouquets sont des brassées déposées dans des vases, brassées cueillies dans ce qui reste encore fleuri dans le jardin. Le week end s'annonce pluvieux, faire entrer les couleurs de l'été , faire sourire sa maison alors que tout nous dit que l'hiver arrive est une petite revanche, revanche qui facilitera l'oubli puis le pardon viendra.

Peut être au printemps prochain?






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