vendredi 21 juin 2013

Fleurs de jardin, fleurs des champs.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pu composer quatre bouquets pour la maison, le bouquet d'entrée, de salle à manger et de salons. Chaque bouquet a sa signification propre et doit délivrer un message.

Le bouquet de la salle à manger est un bouquet que l'on voit de l'extérieur, du "parking", il est ainsi transition entre la nature sauvage et la maison, mis à part pour des fêtes, il se doit d'être simple, fleurs des champs comme aujourd'hui ou fleurs de jardin de curé, lupins ou hélianthèmes ou tant d'autres. 







Le bouquet de l'entrée est souvent clair afin d'illuminer cette pièce plutôt sombre, aujourd'hui du seringat mais sinon souvent de la corête du japon ou de grandes branches fleuries.








 Les bouquets du salon sont généralement composés à partir de roses, d'où mon drame de l'an dernier, aucune fleur achetée seules celles du jardin ont leurs entrées, le désastre du printemps dernier avait entraîné la disparition des bouquets de la maison, ou presque. Cette année encore je dois ménager les rosiers, vieux repartant ou jeunes plantés. L'espoir dans les jardins porte toujours sur l'année d'après.

J'ai eu du mal à composer mes premiers bouquets de la saison, fébrilité, hésitations,  en dix huit mois j'avais perdu l'habitude, je ne le savais pas, mais autrefois je cueillais sans réfléchir quelques fleurs qui prenaient tournures de bouquets sans que je réfléchisse vraiment.  Ce matin,  je ne savais plus trop comment combler des manques, quels artifices user pour un résultat agréable sans saccager le jardin, ni abîmer les arbustes.





Aujourd'hui je suis partie cueillir des fleurs des champs avec Léa ma petite voisine qui rentre au CP en septembre, j'ai tenté de lui apprendre quelques noms: scabieuses et oeillet des montagnes, tanaisie et autres noms barbares, elle me confia son amour des fleurs et sa volonté d'en donner à sa maman, nous sommes rentrées les bras chargés d'une brassée de fleurs,  et avons partagé en deux gros bouquets, à la stupéfaction de  sa maman qui étant née ici a oublié un peu à quel point les fleurs des champs sont belles.




Lorsque j'étais enfant, je rêvais d'avoir un jardin, surtout un jardin afin de pouvoir cueillir des fleurs et faire des bouquets, si je devais perdre maison ou jardin, je garderais le jardin. 

lundi 17 juin 2013

Le jardin des cerisiers.

C'était un vieux potager clôt de murs, longtemps j'ai rêvé que mon homme cultive choux et pommes de terres, haricots et tomates, il a opposé à cette volonté une résistance pacifique et obstinée, beaucoup de travail, qu'il ne sait pas faire pour un rendement médiocre.




J'avais tenté de contourner le problème en ne sélectionnant que des plantes  qui "poussent toutes seules", de fait aucun potager ne produit sans effort, aussi  lorsque je lui ai parlé de guerre lasse d'un "jardin de curé" en  carrés avec des fleurs vivaces pour mes bouquets, il a adhéré tout de suite au projet.







L'idée des quatre cerisiers est son idée, ensuite nous dessinons depuis dix huit mois des carrés au gré de mes envies et de nos virées. Les cerisiers ont été choisi avec l'aide d'un "connaisseurs" quatre espèces différentes, ils auront deux ans à l'automne.










 Ce jardin restera simple, pas de plantes sophistiquées, le mur du fond est planté de rosiers, rosiers grimpants  avec à leurs pieds des rosiers "à bouquet". Les grimpants sont tous des boutures qui auront deux ans à l'automne, les rosiers à bouquet sont des Queen Elizabeth et des Madame Meilland . J'ai lu que les rosiers portant les noms des créateurs étaient toujours d'excellents rosiers, afin qu'ils soient toujours dans les jardins, même cent ans après leur création.


                                  Rosier Guylaine de Féligonde issu d'une bouture faite en place il y a dix huit mois.


Pour le moment seuls cinq carrés ont été planté, il reste encore beaucoup de place,  deux murs sont occupés,  celui qui donne vers la maison (la mienne, pas celle que l'on aperçoit, ici)  a été arasé et nous avons planté devant  son soubassement  six rosiers Blancs Doubles de Coubert, rosiers rugueux blancs qu'il nous fallait déplacer.



Ce "jardin" ne donnera rien cette année,  peut être prélèverai je quelques hémérocalles  et deux ou trois  chardons, il me faudra encore patienter un an ou deux avant de pouvoir confectionner des bouquets grâce à mes carrés. Le jardin, sans point d'eau et loin de la fontaine n'est jamais arrosé, les plantes doivent se débrouiller seules, si ce n'est un vrai désherbage annuel, que l'on complète si vraiment  nécessaire.



vendredi 14 juin 2013

Le temps des rhododendrons.

 Ce matin réveillée par le vacarme des oiseaux, je suis allée vite faire un tour du jardin, les rhodos y sont si beaux, les roses  peu à peu leur voleront la vedette, cette année, beaucoup de bébés rosiers pour remplacer ceux qui n'ont pas survécus ces deux dernières années.  Il y a encore des trous, mais l'impression n'est plus désolation, l'attention plus retenue par ces troncs morts. 






Mon mari a ôté toutes les souches de rosiers, althéas, hydrangéas, buddléias qui ponctuaient mon regret. J'ai encore de l'espace pour adopter d'autres plantes.  Malgré leurs fragilités mon mari souhaite que je remette des buddléias en fleurs tout l'été et si rapides à pousser. Les rhododendrons si beaux ne se plaisent pas partout chez moi, les coins du jardin qui leur plaisent sont à peu près tous occupés.



















Comme tous les matins je suis allée faire le tour du jardin, jardin, piscine, bassin, j'ai évité le petit verger aux arbres abîmés puis suis allée dans la cour et le jardin aux oiseaux, puis celui des cerisiers. De retour à la maison, tout le monde dormait encore, il était pas tout à fait sept heures.



dimanche 9 juin 2013

On est bien peu de choses.

Et mon amie la rose me l'a dit ce matin.




Premières roses si tardives, mais toujours si émouvantes. de bas en haut: Westminster Cathédral  Belle Inconnue et  Fée des Neiges, dans quinze jours, je croise les doigts, le jardin devrait être somptueux, ou presque.




                                               Marguerite Hilling









  Nous avons eu quelques jours de presque "été", brumes et pluies ont repris tout pouvoir.